GBIF : L’acteur phare de la collecte des données sur la biodiversité

Afin de lutter contre l’érosion de la biodiversité, toujours plus importante, il est primordial d’avoir une vision globale pour mieux connaître son état. Cela ne peut se faire sans un partage des données naturalistes à grande échelle.
Mais comment s’organisent la récolte et la diffusion de ces données sur la biodiversité à l’échelle internationale, autour du GBIF ? 

Source : GBIF.org

Source : GBIF.org

Qu’est-ce que le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) ?

Officiellement établi en 2001, le système mondial d’information sur la biodiversité (GBIF), infrastructure de données, se présente désormais comme le centre névralgique de la donnée naturaliste. Ce réseau international a pour objectif de fournir un accès libre et universel aux données sur la biodiversité, grâce à une collaboration volontaire entre les différents acteurs.

Aujourd’hui ce programme intergouvernemental rassemble 69 pays et 39 organisations, ce qui permet au GBIF de regrouper une quantité de données incroyables sur les organismes vivants. En effet,  le GBIF dénombre 1,65 milliard de données exploitables à travers le monde. Un ensemble de 5 373 publications scientifiques ont été rédigés avec ces données.

Comment le GBIF recueille-t-il ces données?

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Source : Webinaire « Encourager les acteurs du secteurs privé à partager leurs données de biodiversité via le réseau mondial GBIF »

La transmission des données entre les différents acteurs et instances s’effectue selon des nœuds. Le GBIF se situe au niveau international de cette chaîne de transmission.  

Les informations remontent vers le GBIF depuis le niveau national. En France, deux entités ont pour fonction de transmettre les données à ce niveau : le point nodal français ou la plateforme SINP.

Le point nodal français du GBIF

Le GBIF France reçoit les données brutes de biodiversité hébergées en France, que celles-ci concernent toutes ou en parties des territoires étrangers.
Le point nodal français est investi d’une mission de double partage. En effet, le GBIF France est chargé de transmettre les données recueillies à l’échelle nationale et de les transmettre au GBIF international. En outre, cette instance est également chargée de représenter le GBIF en France.

Le système d’information de l’inventaire du patrimoine naturel  (SINP)

Le SINP est un réseau collaboratif qui fédère divers acteurs institutionnels ou non, publics ou privés, ( Ministère chargé de l’environnement, l’ Office Français pour la Biodiversité, le Muséum national d'Histoire naturelle, associations…). Ce dispositif permet de mettre à disposition et partager les données naturalistes. 

Les données relevées en France parviennent au SNIP par l’intermédiaire du Dépôt légal de données brutes de biodiversité (DEPOBIO)  s’il s’agit de données de projets soumis à évaluation. Concernant les autre données brutes de biodiversité, celles-ci sont transmises sans intermédiaire obligatoire au SINP.

Quelle est la place de GeoNature dans cette chaine de transmission?

GeoNature est un logiciel open source qui permet de saisir, gérer, consulter, analyser, exporter et diffuser des données en faune et flore. Développé par les parcs nationaux français et Natural Solutions, ce système d’information dédié à la biodiversité comprend un ensemble d’outils développés et disponibles sous licence libre.

Grâce à GeoNature les parcs nationaux peuvent transmettre leurs données aux SINP et participer activement à la diffusion des données naturalistes. Aujourd’hui ce sont près de 50 acteurs qui formatent leurs données et les mettent au service de la communauté scientifique via GBIF.