Qu'est-ce qu'une charte de l'arbre ?

La charte de l’arbre est un outil qui répond à de multiples objectifs et a vocation à rassembler les acteurs d’un territoire. Cette charte partenariale et collaborative est signée par les collectivités, acteurs du patrimoine arboré, citoyens et autres entités qui souhaitent mettre en œuvre des actions en faveur des arbres urbains. Il s’agit d’un guide et d’un outil de communication sur les moyens à mettre en place en termes de gestion, restauration et de protection du patrimoine arboré. Chaque signataire s’engage, à son échelle, à mettre en œuvre les recommandations énoncées.

Charte de l'arbre

Photo : Manon Frédout

L’importance du patrimoine arboré en milieu urbain n’est plus à démontrer ! Les nombreux bienfaits liés à leur présence sont connus et reconnus par tous. En ce sens, il incombe à chaque acteur (citoyens, élus, entreprises, associations…) de se porter garant de la bonne gestion et de la protection de cette ressource qui participe à notre bien-être. La charte de l’arbre est un outil qui permet justement, de fédérer ces différentes parties autour d’un sujet commun : les arbres urbains.

Objectifs de la charte de l’arbre urbain

Les objectifs de la charte de l’arbre urbain sont multiples, chaque ville est libre de dresser sa propre liste d’objectifs, en fonction des spécificités de son territoire et de son patrimoine. Cependant, les 3 grands axes que l’on retrouve majoritairement sont les suivants :

Outil de mutualisation des connaissances : la charte se veut être un document informatif sur le fonctionnement et les enjeux liés aux arbres pour tous les acteurs qui la signent.

Outil de sensibilisation : véritable outil de sensibilisation, la charte doit faciliter et permettre le dialogue entre les acteurs privés, publics et le grand public, pour œuvrer conjointement à la préservation et à la protection des arbres.

Outil de politiques publiques : ce document a pour objectif de faciliter la prise de décisions politiques et d’agir en faveur du patrimoine présent sur le territoire engagé.

Exemples de charte de l’arbre

Lorsque l’on aborde le sujet de la charte de l’arbre urbain il est difficile de ne pas parler de la ville de Lyon, grande référence dans le domaine. Fréderic Ségur, responsable du service “Arbres et Paysage du Grand Lyon est l’initiateur et l’animateur du processus de création de la charte. Il n’est donc pas étonnant que dès les années 2000, Lyon ait été la première ville de France à se munir de l’outil. Depuis, la charte a été retravaillée et mise à jour pour correspondre à la réalité du terrain. En 2020, le recensement fait état de 122 signataires : collectivités, professionnels du paysage, bailleurs sociaux, aménageurs, copropriétés, associations etc.… Un florilège d’acteurs divers et variés, qui montre la puissance de cet outil en termes de collaboration autour d’un bien commun.

Découvrez la charte de l’arbre du Grand Lyon.

Depuis, 13 autres villes se sont jointes au mouvement, et ont développé une charte de l’arbre. Parmi celles-ci nous pouvons citer Toulouse, Poitiers, Nantes, Aix-en-Provence

La société française d’arboriculture a mis en ligne une carte permettant d’observer les villes détentrices d’une charte.

À quand une charte de l’arbre marseillaise ? Chez Natural Solutions nous sommes prêts à la signer !

L’inventaire du patrimoine : un prérequis indispensable

Comme vous l’avez compris, la charte de l’arbre est un outil qui permet de protéger et de mettre en place une meilleure gestion du patrimoine arboré. Mais comment protéger un patrimoine sur lequel nous n’avons aucune connaissance ? Difficile, n’est-ce pas ? Il est donc impératif d’établir un inventaire qualitatif et quantitatif des arbres présents sur le territoire avant tout.
La charte de l’arbre est outil qui ne peut pas à lui seul, garantir la bonne gestion du patrimoine arboré. Outre l’inventaire, le document doit être inclut dans un contexte global de politique de l’arbre. Le schéma réalisé par Michel Lopez dans le cadre de sa thèse “Comment mettre en œuvre une politique de l’arbre dans une commune périurbaine” illustre parfaitement la complémentarité de chacun des outil.